Chronométrez-vous !
Ainsi, je prendrais le cas de Charlotte, elle avait comme
beaucoup de jeunes femmes
Tant et tant d’amis, menée à la dure chaque jour, elle se
donna cheveux en quatre et taillade des doigts polis à l’art de la culture et
sur fond d’artichaut.
Charlotte était audacieuse, jamais de plis à ses toiles mais
autant de pastels aux paupières que de crayon gras.
Elle avait un don, sérieux don !
Celui de nous meringuer de syllabes en petits points la fin
de ses pensées et par simple esprit de contradiction… Parce que vous l’auriez
pressentie, Charlotte était assez pompée pour ne pas dire pompeuse et il m’est
arrangeant de ne pas vous détaillez cet aspect là plus longuement, car même si
nous la pensions coquine à l‘époque, sous ses airs ultra biche, Charlotte avait
un cœur de poule à remettre en pot, pour les déjeuners en herbe ou tout autre
genre d’agonies diverses.
L’une de ses victimes resta l’exemple même de sa docilité
jovialement bourgeoise et de son tac au tact.
Ainsi fut Ambert, le pauvre Ambert !
Des soirées durant, devant leurs bulles et pincés de
derrières, Charlotte s’entichait comme une chambrière en rallumant ses stup’s
de rock coco, ordonnant un face à face frôlant l’humanisme à celui qui
incarnait pour elle la bêtise, Ambert !
Et celui-ci finissait toujours en mal d’érection mais soigneusement
cultivé et de bon parti.
L’histoire disant qu’ils eurent bons goûts une fois
seulement revenus de Cambrai.
Cependant si belle au-dessus de sa jupe insoupçonnée, elle
savait lui brandire à toutes heures passées l’étendard du « Tu
touches, j’te re-tuch »’ en guise de remise de peine.
De ce fait, Ambert en ressortait toujours idiot mais
indemne.
Pardonnée par tout son monde, dos à dos, revers d’ourlet et
malgré tout, j’ai toujours intimement pensé qu’à la cour des pommes elle
n’aurait jamais été promise au roi mais à la bonne vielle mère !
Infatigable, galopante, passionnée, ardente, militante et de
mine féministe, Charlotte aurait été de tous bords OUI ! Mais hélas trop
peu cintrée.
Pour finir ma débâcle galeuse, erronée par l’appât des gains du mépris et pour conclure sur le dos d’un pauvre Ambert comme elle l’aurait fait en son temps...
« Je suis suffisante depuis que je me tape l’ego et qu’il est aussi admirable que moi »
Charlotte.